Pourquoi « la bulle et l’étincelle » ?

Je remercie Emilie Cunial-Garbarino, ma partenaire de cœur, de longue date, de m’avoir accompagnée dans la réalisation d’une interview pour éclairer mon propos en tant que coach et consultante en entreprise, au service d’un management qui prend soin de l’humain.

Retrouvez la version vidéo de l’interview ici.

1. Quel est ton parcours, et aujourd’hui que proposes-tu pour prendre soin de l’humain ?

J’ai beaucoup appris, et aimé ma première carrière de Manager, de membre de comité de direction, en charge de la stratégie de communication puis de la Transformation du management et des process, en entreprise pendant plus de 20 ans. Puis j’ai eu envie de déployer cette vision positive de l’Humain au travail, qui me tient tant à cœur. J’ai pris le temps de réfléchir aux sujets que je voulais défendre et à savoir comment partager mon expérience et actions passées. J’ai donc créé ma structure. Aujourd’hui je m’adosse à des partenaires de confiance pour mutualiser les talents et échanger sur les pratiques, les succès, les écueils, en matière de pratiques managériales et d’accompagnement à la Transformation.

2. Pourquoi ce nom La Bulle et l’Etincelle ?

Cela résume mon approche.

D’abord c’est permettre de faire un pas de côté sur une situation personnelle ou professionnelle, complexe, en créant, avec une personne ou une équipe, un espace de confiance et de sécurité. Une jolie bulle à la fois protectrice, va petit à petit s’ouvrir et laisser les belles forces intérieures s’extérioriser pour donner le meilleur, en termes d’efficacité et de personnalité.

Dans cet espace de confiance, je dresse l’inventaire des talents, des potentiels et aussi les grains de sable, les écueils. Très vite, au croisement de tout ça, je valorise les pépites et les ressources pour aller de l’avant et passer au plan d’action.

Autrement dit, c’est conjuguer un espace privilégié de ressources, avec le passage à l’action. Et ainsi, une personne, un collectif coconstruit, se fixe des objectifs, des répartitions de rôles, pour faire des étincelles, qu’elles soient personnelles, managériales ou business !

3. C’est le mélange de l’eau et du feu, des éléments peu compatibles…

L’eau nous reflète, et le feu nous éclaire ! C’est ma façon de regarder le monde professionnel au-delà des apparences : les éléments qui semblent opposés ou mal associés sont en fait complémentaires.

Dans toute situation, il y a des forces, des défis et des nuances. Tout dépend de l’angle de vue.

J’aime proposer un effet « miroir » pour ensuite mettre la lumière sur des équipes, leur donner quelques clés pour se révéler et montrer combien ils peuvent faire, par eux-mêmes des étincelles.

Il n’y a que des aventures, des péripéties à traverser. J’aime utiliser pour cela le voyage des héros que nous sommes tous. Et j’aime particulièrement utiliser le mythe de Pénélope, qui traverse bcp de difficultés au quotidien, mais qui est très ingénieuse, et déploie une véritable stratégie pour dépasser l’adversité. Les mythes ont cette grande valeur d’être toujours très contemporains en traversant les siècles = il arrive des épreuves terribles et inattendues aux héros, et ils s’en sortent en s’adaptant. Je crois qu’on a tous et toutes à nous inspirer des qualités de Pénélope et se dire que rien n’est perdu tant qu’on n’a pas pris le temps de réfléchir et de tester dans la foulée.

4. Tu as des exemples ?

La vision de l’échec par exemple. Certains voient des échecs là où d’autres voient de l’audace, de la créativité, du courage et de la résilience.

Il y a quelques mois, une dirigeante de start-up m’a proposé d’animer son séminaire après une année commerciale difficile, pour ne pas dire négative.

C’était génial. On est parti de la réalité du terrain en début de journée, on avait préparé un programme pour déposer les « regrets », les « non-dits », les interrogations et nous avons choisi de refaire le récit à travers le voyage du Héros.

Un héros n’est pas celui à qui il n’arrive que des succès. Au contraire, devient héros celui arrive à s’adapter.

Tout le monde, de la logistique au responsable informatique, a participé, pour décrire les forces de l’équipage qu’ils forment tous ! Avec beaucoup d’ateliers ludiques, de convivialité, de bienveillance, la journée a fini avec de l’émotion, des rires, des sourires et même des accolades sincères ! Mais surtout ce sont eux qui ont écrit le récit, dressé le bilan sans concessions, et avec une capacité à se projeter vers la réussite. Sous la houlette d’une dirigeante formidable qui a accueilli le discours de vérité.

5. Et tu t’y prends comment ?

Un coaching individuel est dédié à une personne en quelques séances, un coaching d’équipes, une formation ou un atelier, je consacre du temps à comprendre et poser le diagnostic amont, et ensuite je propose un programme avec un fil conducteur, avec des approches, des temps forts, des livrables. Et ensuite on passe à l’action. En synthèse, je dirais en 5 temps principalement :

• • • • Clarifier la demande, les attendus, l’objectif, les enjeux avec le client
      • Créer le cadre de sécurité et de confiance avec l’équipe
      • Créer le design d’un atelier, d’une formation, d’un séminaire pour créer et coconstuire
      • Faire passer à l’action, vers l’autonomie, et envisager des perspectives
      • Un rétex à chaud et à froid avec le client

Je crée toujours l’espace de confiance, quel que soit le format : avec un cadre, les règles de vie, le respect et l’écoute, l’exemplarité.

On aborde sous différentes formes les sujets à traiter : soit de la cohésion, soit une meilleure communication, soit une situation difficile, etc. On évoque ce qui bloque, qui gratte, sans agressivité, sans jugement, dans un bon esprit, grâce à des outils et ateliers qui ont fait leurs preuves et à une posture bienveillante et ouverte.

Souvenez-vous : je crée la Bulle, pour que les gens fassent ensuite des étincelles !

J’ai à ma disposition beaucoup d’outils que je choisis à mon approche et ma sensibilité : j’ai tous les outils de coach et de facilitatrice en intelligence collective. J’ai aussi les outils métriques comme le DISC* (everything DISC*), pour les profils de comportements et les préférences de communication, et le TEIQ* (de Thomas International) pour évaluer les potentiels et les préférences comportementales en intelligence émotionnelle et relationnelle.

Je m’appuie sur le réseau de Facilita’cœurs de Kalima pour animer des cercles de parole et d’écoute collective. J’aime utiliser la Communication Non Violente et tous les outils de l’intelligence collective pour mieux connaître ses forces en groupe, créer de la cohésion, lancer des plans d’actions en équipes, gérer des cas précis et complexes.

Et je m’adapte aux profils bien sûr : managers, Codir, Comex équipes multidisciplinaires.

6. Tu crois qu’on peut kiffer le job ?

Une histoire professionnelle, c’est avant tout une histoire humaine. J’ai la chance de continuer à déployer ce que je sais et aime faire ! Parmi les plus chouettes feedbacks que j’ai entendus, c’était « merci d’avoir quitté votre entreprise, on a beaucoup aimé cette animation avec vous, on sent que vous avez vécu les choses ». C’est un petit pas pour l’humanité, mais un grand cadeau pour mon petit cœur.

Et aujourd’hui, j’aime travailler avec des gens qui partagent mes valeurs et qui sont complémentaires en compétences, créativité. Et des gens GENTILS ! Gentil n’est pas être mou, docile, niais, faible, ni complaisant. On peut faire preuve d’exigence en restant aimable, humain et juste.

Un jour lors d’un jury de formation au management agile, un participant, membre de CODIR m’a remercié, ça m’a touchée, il a parlé « d’exigence bienveillante » et je trouve que c’est ça la bonne combinaison : l’équilibre entre bien se connaître soi en équipe, et se dépasser, avoir de l’audace, de la dynamique pour passer à l’action !

Je terminerais par ceci : « La bienveillance, c’est l’intention et l’alliance du cœur que l’on met à l’attention de quelqu’un ! Et faire cela dans le travail, rend celui-ci plus efficace et rend un peu plus heureux, je le crois ».