Si le candidat idéal n’existe pas, aujourd’hui plus que jamais, l’entreprise idéale n’existe plus dans l’esprit des candidats !
Alors, comment faire : pourquoi et comment être attractif et choisi pour intégrer votre entreprise ? Et tout ça, en prenant soin de l’Humain.
Lecture : 2 minutes
S’il ne parait pas simple d’évaluer, économiquement, les impacts d’une marque Employeur forte et de ses leviers, il est aisé de comprendre, en creux, les conséquences si on néglige les points abordés ci-dessous. Et ils ne sont pas exhaustifs !
Parmi les préjugés les plus entendus, j’ai choisi une petite sélection, assortie de quelques idées pour bouter les freins d’une Marque Employeur attractive et AUTHENTIQUE 😉 hors des pratiques RH et managériales.
▶️ NON, avoir une jolie campagne de communication pour nos annonces, ne suffit plus à capter les Talents.
Elle peut attirer des CV, des candidats attractifs. Cette attractivité, positive, vous imposera de proposer en face à face, et à l’embauche, les conditions réelles et effectives de cette « promesse ». Un manque de conformité avec la réalité induira un décalage en entretien, et il est probable que les candidats ne franchiront pas le cap de l’intégration ou ne resteront pas, passée la période d’essai. C’est déceptif, coûteux, et peut nuire à l’image de marque si les candidats en parlent autour d’eux.
▶️ NON, la culture de l’entreprise, le recrutement et la marque employeur ne relèvent pas que d’un expert.
C’est une co-responsabilité rendue visible dans les comportements quotidiens, la posture, les pratiques managériales, à commencer par le top management et la gouvernance. Il y a celui ou celle, chargé.e de recrutement et ceux et celles qui composent l’écosystème du futur embauché ou du collaborateur. Une « entreprise » de séduction à l’embauche est méritoire, nécessaire mais pas suffisante. Si dans le quotidien du collaborateur, les règles, les comportements ne sont pas alignés, l’investissement de départ risque de perdre ses fruits.
L’intégration, une bonne ambiance de travail, de bonnes conditions de travail sont l’affaire de tous.
▶️ NON, le salaire et la signature du contrat ne sont plus les seuls éléments de motivation professionnelles.
La relation au travail a changé, notamment chez les plus jeunes générations. Et l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle (souplesse de l’organisation du travail, télétravail, RTT, moyens de transports, temps passé dans les transports… etc), les conditions de travail, et d’évolution sont prégnantes !
Il suffit parfois de mettre en avant des choses simples, lors de l’entretien d’embauche, par exemple : un espace à vélo est accessible, l’accès à une douche après le sport, un bus ou une gare est à proximité, la possibilité de réduire ses frais en covoiturant avec un collègue, la présence d’une salle de pause, de repos équipée…
▶️ NON, un candidat qui ne donne pas suite, ou à un salarié en partance, n’est pas à négliger.
D’abord parce qu’il peut être susceptible de repostuler un jour et de revenir sur son choix. Qui dit qu’il ira jusqu’au bout de la période d’essai là où il a choisi d’aller ? L’interroger a d’autant plus de sens s’il était un candidat de valeur à vos yeux. Et parce que lui demander pourquoi il a choisi un autre employeur va vous permettre d’identifier les concurrents sur votre bassin d’emploi, et aussi de réorienter votre stratégie, vos actions, à moindre coût.
Et cela dénotera pour lui, qu’il a de la valeur à vos yeux, et peut-être sera-t-il enclin à repostuler une prochaine fois ?
Un salarié en partance, qu’il ait un projet ou pas, qu’il parte à la retraite, reste un candidat possible à un ré-emploi. Et là encore, le soin apporté à cette phase de « off-boarding » est à considérer. Dans certains secteurs en tension, les seniors sont réembauchés, ou certains collaborateurs reconvertis à leur compte, deviennent prestataires. Dans ces contextes, l’entreprise s’appuient sur des forces de travail déjà qualifiées, formées, et engagées dans la culture d’entreprise. Une personne qui part n’est pas à déconsidérer, mais à préserver dans son « sourcing ». Elle peut également avoir un réseau, recommander ou coopter quelqu’un. Rien n’est à négliger surtout sur des métiers et expertises en tension.
▶️ NON, une communication de recrutement sur les réseaux sociaux ne se fait pas avec ce petit neveu « très débrouillard en informatique ».
Une réflexion collective stratégique s’impose. Avec une synthèse de ses valeurs, la raison d’être de l’entreprise, les forces sur son marché, qu’on saura être réelles et incarnées par tous ceux que croiseront les futurs candidats… ! Parler de bonne entente, de bonne ambiance doit se sentir dès les premiers pas dans les locaux… et le demeurer au fil des jours.
Poster des annonces en ligne requiert également un travail d’équipe : qui rédige ou se filme pour parler du poste ? Quelle atmosphère de travail veut-on évoquer pour donner envie d’intégrer son futur environnement de travail ? Aujourd’hui, on ne décrit plus seulement une liste de compétences et d’exigences attendues. On décrit un univers, une ambiance, un style de management, pour donner envie à un candidat de s’investir durablement.
▶️ NON, le recrutement n’a pas à être opaque et cloisonné.
La Marque Employeur n’est pas le domaine réservé du seul expert « recrutement ». Il en est de même pour l’entretien d’embauche, surtout sur des postes à forte valeur ajoutée ou technicité. Pourquoi ne pas associer des collègues, des collaborateurs avec qui la recrue va travailler étroitement ? C’est une opportunité de responsabiliser les futurs collègues à la détection des soft-skills des candidats, en les associant aux entretiens, et à la recherche de CV… C’est aussi riche pour le candidat d’entrer en contact avec des futurs collègues ou des pairs. Au final, les regards croisés sont un gage de réflexion au moment de la sélection, puis de l’intégration.
▶️ NON, le collaborateur, qui va s’occuper d’un futur client, n’est pas moins important que client.
Comment encourager à bien traiter le client final si l’on ne traite pas bien son collaborateur ? La symétrie des attentions « clients/collaborateurs » est un levier d’efficacité et d’attractivité pour un système social réellement BIENVEILLANT et DURABLE 😉.
Une fois un client capté, une entreprise déploie des plans d’action pour le fidéliser. Et bien pourquoi négliger cette action cruciale avec ses collaborateurs ?
Aujourd’hui, les turn-over s’accélèrent, et certains profils sur les secteurs en tension sont débauchés.
Passé le recrutement, la deuxième étape d’intégration, celle d’un « on-boarding » soigné, sera cruciale.
Pour donner à vos talents l’envie de rester, investir sur une phase d’intégration, dite également de « on-boarding » structurée dégageant une valeur ajoutée est un réel gage de réussite.
Quel est votre process d’intégration ? Quelle est la documentation remise, l’accès à un Intranet, les messageries internes ? Qui et comment accueille ? Qui déjeunera avec lui le premier jour ? A-t-on prévu un tour des infrastructures, une collation d’accueil avec des collègues ? Une dotation d’objets ou d’équipements « maison » fin qu’il se sente intégré ? Lui demande-t-on son rapport d’étonnement après un ou deux mois ? En profite-t-on pour améliorer le dispositif ?
Il existe beaucoup d’actions inspirantes pour dynamiser le recrutement et faire de ce moment une étape qui va marquer positivement les candidats.
Par exemple : double parrainage, cooptation de talents via les collaborateurs, job dating inversé, immersion en entreprise, recrutement d’ex-collaborateurs, portes ouvertes en entreprise, partenariats avec des Écoles, des associations…
Toutes les grandes institutions dédiées à l’emploi peuvent vous y aider, mais également le dispositif PCRH (prestation de conseils en ressources humaines), prestation personnalisée pour répondre aux problématiques RH.
Alors, les freins ou préjugés d’hier n’ont plus raison d’être !
Ces quelques convictions et partages d’expérience, peut-être les avez-vous entendus lors de la table ronde consacrée en mai dernier lors de la Matinale CCI des Défis RH ?
#CCIVar
Et sinon, n’hésitez pas à me solliciter pour réfléchir à ces problématiques.
Ce sera toujours un grand plaisir de poursuivre ces échanges avec tous ceux qui ont à cœur de développer un management prospère, responsable et collaboratif pour incarner l’image de l’employeur attractif et humain que cherchent les recrues, et qui respectent l’Humain. 😁
Si vous aussi, vous pensez que l’intelligence émotionnelle est un levier à intégrer pour faire grandir vos équipes et vos managers, alors n’hésitez plus, tentez l’aventure, et contactez-moi !
Mylène Dubranle
06 30 26 43 50
dubranlemylene@gmail.com